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Re: [Fsfe-france] Analyste nk Les zones d'ombre
From: |
David MENTRE |
Subject: |
Re: [Fsfe-france] Analyste nk Les zones d'ombre |
Date: |
04 Apr 2002 00:13:50 +0200 |
User-agent: |
Gnus/5.09 (Gnus v5.9.0) Emacs/21.1 |
Loic Dachary <address@hidden> writes:
> > n'en ai jamais trouvé qui faisent *que* du libre. Mais si tu as des
> > exemples, je suis preneur. Même une EURL au fin fond de la terre de feu.
>
> lolix.org
Merci du pointeur. Je n'y avais pas pensé.
> Par exemple je serais intéressé de savoir comment tu fais pour
> ne pas utiliser de logiciel propriétaire. Comme je sais qu'on s'interesse
> tout les deux à la 3D, c'est un domaine casse tête par excellence, très
> noyauté par le propriétaire.
M'intéresser à la 3D ne veut pas dire que j'en fais. D'où nettement
moins de prise de tête que toi. :)
Plus sérieusement, en tant qu'informaticien je n'ai pas trop de
difficulté pour trouver des équivalents libres.
Quoique...
...dans des créneaux très spécialisés (par exemple description et
vérification formelle, logiciels de conceptions de FPGA), c'est aussi le
casse-tête. Et les barrières à l'entrée sont parfois dures (normes
payantes, description des FPGA non disponible, etc.), ce qui ne facilite
pas l'émergence de solutions libres, si tant est qu'on en ai la
volonté.
On en revient à ta question : comment impulser l'émergence de solutions
libres dans des domaines noyautés par le propriétaire ?
J'ai pas de solution miracle :) mais je peux quand même suggérer :
1. faire pression pour avoir des standards ouverts et *facilement
accessibles*, de façon à diminuer la barrière à l'entrée pour les
nouveaux entrants. Privilégier les normes IETF (gratuites, sur le
web) aux normes ISO (payantes) par exemple. Évidemment, une norme
ISO est toujours meilleur qu'une spec Microsoft ou Apple.
2. agir au niveau des universités et centres de recherche. Pour
reprendre un exemple dans la 3D, un de mes ex-collègues avait mis au
point et implémenté un algo ultra-rapide de calcul de radiosité. Et
bien le logiciel n'a pas été diffusé lors de son développement, si
bien que maintenant son auteur l'a abandonné, le code doit dormir
sur une bande et une boîte a réimplémenté l'algorithme dans un
logiciel propriétaire. Si à l'époque j'avais su faire du lobying,
peut-être que son logiciel serait disponible sous GPL.
3. boycott systématique des boîtes diffusant des matériels dont les
specs ne sont pas accessibles. Une liste noire/liste blanche comme
pour les produits OGM de greenpeace. Évidemment, dans certains
secteurs, il ne va plus rester grand chose. :)
4. faire une cartographie des besoins sur gnu.org. Je sais qu'il y a la
GNU Task List ou le Help Wanted de savannah, mais peut-être quelque
chose de plus graphique, comme l'image du combat entre monde libre
et propriétaire.
5. avoir une approche totalement différente. Certaines idées nouvelles
ne sont pas acceptées par les dogmes établis du mondre propriétaire.
En profiter pour suggérer aux auteurs de ces idées que le passage au
libre favoriserait au moins la diffusion de celles-ci.
À titre d'exemple, des chercheurs sur paris (6??) en IHM voudraient
diffuser leurs idées sur des interfaces utilisateurs plus simples et
plus rationnelles (souris+trackball, menus circulaires, palettes
transparentes, etc.) Mais ils ne connaissent pas forcément les gens
qui bossent sur Gnome/KDE.
6. (corollaire du 5) éviter de copier des logiciels/idées existantes et
innover. Avoir de l'*imagination*. Pourquoi un linux avec une souris
et des fenêtres. Moi, je voudrais un GNU/Linux avec reconnaissance
vocale, consommation énergétique réduite, sureté et sécurité par
construction, interfaces multi-modale (corps, gestes, stylo réel sur
feuille virtuelle, etc.), FPGA pour calculer à fond des fonctions
spécialisées, auto-configuration et découverte de l'environnement
réseau, tolérance aux fautes (réplication intégrée du disque dur et
des processus), outils coopératifs décentralisés, sécurité
compréhensible et gérable (éviter 36000 mots de passes),
reconnaissance de l'écriture, ensemble de logiciels de base simples
et efficaces pour les besoins de base, etc.
Si la plate-forme GNU/Linux devient plus intéressante que les
équivalents propriétaires, les logiciels y viendront
naturellement. Avec une bonne organisation des licences
(bibliothèques innovantes sous GPL), on peut favoriser le libre.
Peut-être que, plus prosaïquement, nous devrions nous demander ce
que l'on *voudrait* que l'informatique soit (dans APRIL, il n'y a
pas Recherche ? ;-). Hurd avait initié une certaine recherche en ce
sens (utilisation systématique de tranducteurs par exemple pour
unifier les interfaces), même si je pense que techniquement
l'approche est trop restreinte (encore un système pour
informaticiens ! ;-).
Mouais, pas très original tout ça. Promis, je ferais mieux la prochaine
fois. :)
Amicalement,
d.
--
address@hidden