Re: [Fsfe-france] Macrovision / analogie

[Benoît Sibaud]

> http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99994248
> 
> "The  idea  intrigues  Alistair  Kelman,  an  independent  lawyer  who
> specialises in copyright: "Fade is entirely in keeping with the spirit
> and great traditions  of copyright." He points out  that books tend to
> deteriorate  with use  and this  prevents the  secondhand  market from
> competing  with  the  market for  new  books.  Why  not the  same  for
> software?" 
> 
> On peut toujours lire un livre avec des pages jaunes... 

Un livre aux pages jaunies, tachées, cornées, etc, ça se rapproche plutôt
d'un cédérom légèrement rayé avec un manuel corné et un boîtier cassé. Bref
on peut toujours l'utiliser, mais c'est difficile à revendre.

Bref lorsque le logiciel est sur un support physique, il subit l'usure du
support. Lorsqu'il est sur un système de traitement automatisé de données
blabla, il est mieux préservé, mais il subit aussi l'usure de
l'informatique : ne tourne pas sur la prochaine version du système
d'exploitation, ni avec la prochaine libc, ne sera plus utilisable tel que
dans 2 ans, sera classé obsolète dans 6 mois, etc. Contrairement au bouquin
(qui est toujours lisible), au CD (techno qui restera encore un bon petit
moment), aux tablettes de marbre, etc.

Les CD audio s'usent aussi, plus vite que les livres, jusqu'à être
illisibles.

Sur le marché de l'occasion, les bandes magnétiques de logiciels vieux de
20 ans ont peu de valeur... Comme les disquettes d'il y a 10 ans, voire les
CD d'il y a 3 ans. Un bouquin vieux de 3, 10 ou 20 ans, c'est négociable
d'occasion par contre.

Dégrader les oeuvres, ça règlerait le problème du domaine public cela
dit...

-- 
Benoît Sibaud