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Re: Droits d'auteur & co. (encore)


From: phijazz
Subject: Re: Droits d'auteur & co. (encore)
Date: Mon, 17 Jan 2011 23:12:46 +0100


Je ne crois pas. La Sacem est un monstre froid.
Je suis depuis un an ou deux à la Suisa - qui ne conserve pas les partitions.
Elle les scanne mais elle souhaite qu'on ne la mette pas dans l'obligation de
scanner des tonnes et des tonnes. Il n'y a pas de Commission qui évalue les
'parts' ; la répartition est faite proportionnellement au temps (que ce soit un
solo pour pipeau ou pour mille contre-basses). C'est ce côté objectif qui m'a
plu (tandis qu'une Commission, ça risque d'être une commission de copains pour les copains).

Merki. 
Mais ça me semble bizarre qu'elle n'offre pas le service d'archivage. Elle serait probablement plus efficace en connaissant mieux ceux qu'elle est censée défendre. 
Quoique, ce genre d'organisation a tout de mêmes des limitations intellectuelles. 
La majorité des morceaux répertoriés ne doivent certainement pas être connue par les employés ni les contractuels.
Ces services vont donc défendre mieux les artistes connus dont les airs sont connus que les artistes inconnus, le seul avantage du service étant la distribution de royalties.

>
> > > Ils sont d'abord le fruit d'une loi dont le but est de permettre la
> > > redistribution, car la technologie remet en cause le monopole.
> > > C'est une organisation de l'état ou ayant l'accord de l'état qui se
> > charge
> > > de la redistribution et tout n'est pas destiné à l'auteur, mais à des
> > > services de promotion de l'art dépendant de près ou de loin du ministère.
> > Le
> > > fait qu'il s'agisse de redistribution par l'état afin de payer un service
> > > est suffisant pour appeler cela une taxe, car c'est le principe de la
> > taxe.
> > > -La taxe étant une imposition d'argent contre un service rendu par
> > l'état.
> > > -L'impôt est toute somme que l'état enlève au contribuable, selon la loi,
> > de
> > > gré ou de force.
> > >
> > > Donc, c'est bien un impôt, car les gens le paient sans être consentants.
> >
> > Les gens utilisent les oeuvres à l'insu de leur plein gré. Ben oui,
> > c'est ça la vraie vie.
> >
> >
> De quelles œuvres tu parles  ?
>
> Le principe de la redevance de copie privée concernent des produits
> permettant le stockage de données.
> Considérer que les gens les utilisent par défait pour copier la musique un
> nombre infini de fois est malhonnête.
>
> Et suivant ta logique, c'est à croire qu'il faudrait payer des impôts dès
> qu'on ramasse une pomme par Terre.

Hm, on est là pour discuter. En général j'arrive à ce que des gens très opposés,
p.ex. des anarchistes, des royalistes, des mous, des athées, des monothéistes,
des polyglottes se retrouvent à la même table à boire la même bière - c'est
peut-être plus facile en Alsace - pas à cause de la bière, mais à cause
du courant d'air.

Certes, je me suis peut-être mis trop rapidement sur la défensive. c'est juste que ta position était fort caricaturale.
 
Mais je crois que tu défends une philosophie économique dont tu n'acceptes pas les
conséquences économiques. On essaiera de développer et d'y voir plus clair.
À chacun de voir.

Disons qu'avant de débattre, il faut être certain des conséquences économiques et d'être d'accord sur ce qu'est le libéralisme.

Certaines discussions que j'ai eues tournaient en rond parce que nous n'avions pas la même conception du libéralisme.
Mon interlocuteur refusait la définition en tant que philosophie visant à faire reconnaître la primauté de l'individu, des libertés individuelles, le droit à la propriété,… et insistait sur le fait que le libéralisme est un régime politique où l'état accorde le privilège à une caste bourgeoise d'abuser du peuple, de vivre de subventions de l'état et puis d'apporter le soutien au dirigeant. C'est plutôt de la social-bourgeoisie qu'autre chose.

Le « la liberté du plus fort » est très caricatural, tronqué et provenant avant tout de détracteurs de cette philosophie, qui est une philosophie tout court. Les aspects économiques en font partie, mais j'estime après réflexion que libertés économiques, libertés physiques et intellectuelles sont indissociables, essayer d'avoir l'un sans l'autre aboutira très probablement à la perte du premier.
Sans compter qu'il y aura toujours des classes qui tireront mieux profit d'un système. Mieux vaut encore une bourgeoisie qui sera là par son mérite, fera son temps plutôt qu'une classe d'apparatchiks qui se maintient éternellement grâce au pouvoir.
 
Je prône une forme de liberté: que chacun puisse choisir son mode de fonctionnement,
mais qu'aucun système ne soit légalement le seul - donc pas de monopole.
Mais on vit dans l'arbitraire complet:
Que la durée de protection d'une oeuvre soit modifiée _après_ le dépôt d'une
oeuvre est, à mon avis, une monstruosité juridique. La durée de protection
doit aussi être librement choisie par l'auteur (p.ex. que les redevances
profitent à une personne ou un organisme de _son_ choix).

L'anarcho-capitalisme et l'anarchie sont assez proches mais divergent sur certains points de vue concernant notamment la propriété.
Proudhon, par exemple a rejeté le principe de propriété avec son « la propriété, c'est le vol » mais a changé radicalement d'opinion sur le sujet en disant que la propriété, c'est la liberté, le meilleur contre-pouvoir contre l'état.


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